Après une première édition, parrainée par M. Bernard de la Villardière, puis une seconde édition avec comme invité d’honneur François Hollande, la troisième édition du festival du documentaire de la Commune de Langeais avec l’aide technique de l’association Langeais-Clap propose une nouvelle sélection de films réalisés notamment pour France 2, France 3, France 5 et M6.

VENDREDI 12 MAI

• 20h45 Ouverture OFFICIELLE du FESTIVAL

• 21h00 – «C’est dur d’être aimé par des cons» de Daniel Leconte Production Dock en Stock (90 minutes) 2008

Le réalisateur suit le procès intenté en 2007 contre le journal satirique Charlie Hebdo après la publication par ce dernier des caricatures danoises de Mahomet qui avaient prêté à polémique en 2005. Le titre du film reprend la phrase que prononce Mahomet dans la caricature de Cabu en une de Charlie Hebdo lors de la publication des caricatures danoises.

Ce documentaire a été sélectionné pour le Festival de Cannes 2008 où il était en compétition pour la Caméra d’or.

SAMEDI 13 MAI

14h30 – Terrorisme : «Les années de plombs, une tragédie italienne», de Nicolas Glimois, SunsetPresse pour France 5 (52 minutes) – 2016

Que s’est-il passé dans le sang et les ombres des «années de plomb» ? De la fin des années 60 aux années 80, l’Italie a vécu au rythme des mobilisations sociales mais aussi des massacres, des assassinats et des rapts. Noire époque d’extrémismes de droite comme de gauche, d’accointances macabres et d’effroyables soupçons de complicités criminelles, à l’initiative de certains secteurs de l’appareil d’État (police, services secrets) et de puissances étrangères.  De l’explosion de piazza Fontana en décembre 1969 à Milan au massacre de la gare de Bologne en août 1980, en passant par l’assassinat de l’ancien président du conseil, Aldo Moro, en mai 1978, la violence a frappé en Italie comme nulle part ailleurs en Europe de l’Ouest. Une guerre civile à basse intensité et une plaie ouverte pour l’Italie, qui, quarante ans plus tard, peine encore à démêler l’écheveau des responsabilités.

16h00 – « Les enfants de Daesh » d’Anne Poiret (prix International Emmy Award 2022), Cinétv  pour France 5 (52 minutes), 2022

Les enfants de djihadistes tentent de trouver leur place dans un nouvel Irak post-État islamique. Ils seraient plusieurs dizaines de milliers « d’enfants de Daech », dont la famille avait prêté allégeance au califat. Stigmatisés, ils sont privés de toute existence légale. Comment les aider à retrouver une place dans la société et éviter qu’ils ne deviennent une menace pour la communauté internationale ?
Documentaire ayant reçu le prix de l’International Emmy Award du meilleur documentaire 2022.

17h30 –  « Wagner l’armée de l’ombre de Poutine » de Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova (Prix Albert Londres 2022),
Capa pour France 5 (80 minutes), 2022

Les journalistes Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova ont reçu le 38e prix Albert-Londres de l’audiovisuel, à Riga, en Lettonie, pour leur documentaire, produit par Capa et diffusé le 20 février 2022 dans Le Monde en face sur France 5. Une enquête exceptionnelle avec des témoignages rares, sur cette compagnie militaire privée russe et ses mercenaires, bras armé de Poutine, déployé sur les points chauds de la planète. Enquêter sur Wagner est dangereux. Des journalistes l’ont payé de leur vie. D’autres sont régulièrement menacés. Ils témoignent dans le film, ainsi que leurs familles.

20h45 – « la Dernière bataille du soldat inconnu » de Christophe Weber, INA pour France 5 (52 minutes), 2008

Verdun, 10 novembre 1920. Les tambours résonnent dans une crypte. Un jeune poilu à l’histoire impressionnante, Auguste Thin, dépose un bouquet de fleurs sur l’un des huit cercueils alignés devant lui, contenant tous des corps non identifiables de soldats français. Le soldat Thin entre dans l’histoire : il vient de choisir l’ambassadeur des morts, le Soldat inconnu. Immédiatement acheminé vers Paris, il est transporté le 11 novembre 1920 à l’Arc de triomphe. Née pendant la Grande Guerre, l’idée du Soldat inconnu se concrétise dès la fin du conflit : malgré la victoire, il reste le choc traumatique de ce que l’on a appelé la boucherie industrielle des combats, le désespoir de milliers de familles qui cherchent en vain les dépouilles de leurs disparus : le Soldat inconnu sera le symbole de leur deuil. La genèse de ce symbole est une histoire mouvementée, qui donne lieu à des affrontements violents avec la Grande-Bretagne, les deux pays ayant choisi le même jour pour instituer leur Soldat inconnu.

22h – « Royaume-Uni les oubliés de la couronne », de Stéphane Rodriguez, Jean-Baptiste Gallo, Grégoire Lamarche,
Les films de l’Odyssée, pour Enquête exclusive de M6, en exclusivité (52 minutes), 2023

Avec la mort de la Reine Elizabeth II, le Royaume-Uni tourne une page de son histoire. Pour le nouveau souverain Charles III, les enjeux sont inédits. Car la situation économique et sociale est plus critique que jamais. Alors que le pays affiche un taux de chômage, historiquement bas, de 3,6%, la pauvreté bat tous les records. Aujourd’hui, dix-sept millions de Britanniques sont considérés comme pauvres. C’est près du quart de la population. Résultat : le Royaume-Uni, qui ne comptait que quelques dizaines de banques alimentaires en 2010, en compte désormais plus de deux mille. Le bénévolat et les associations caritatives se multiplient. Beaucoup de familles sont à la rue et près de trois millions d’enfants ne mangent plus à leur faim. L’espérance de vie régresse dans les régions les plus défavorisées, où l’on meurt dix ans plus tôt qu’ailleurs, victime du
« shit life syndrom », littéralement « le syndrome de la vie de merde ».
Un cocktail mortifère de pauvreté, de malnutrition, de pathologies multiples et d’addictions à la drogue et l’alcool. Alors que la colère couve au royaume de Sa Majesté, nos journalistes sont allés à la rencontre de ces victimes déclassées et des « working poors », les travailleurs pauvres, tous contraints de s’en remettre à la solidarité pour survivre.

DIMANCHE 14 MAI

14h30 – « Quand l’Afrique sauva la France », de Nicolas Glimois, 13Prod pour France 5, (52 minutes), 2023

C’est de Brazzaville qu’est venu son salut. Isolé à Londres, le général de Gaulle n’aurait jamais libéré la France sans les colonies d’Afrique centrale. Grâce à un État bricolé sur le dos des indigènes, par des Européens perdus dans la brousse, le destin de la métropole a basculé. 1940 – 1943, Paris était enchaînée, et l’Afrique sauva la France.

16h – « Les traitres dans les résistances » Fabrice Grenard et Patrick Benquet Morgane production pour France 5, (52 minutes), 2021

L’ouverture récente de nouvelles archives des services secrets français conservées au Service historique de la Défense (SHD) a révélé que durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des organisations de la résistance française ont été infiltrées par des traitres au service de l’occupant allemand. Ce que l’on apprend à la lecture de ces archives jusqu’alors inaccessibles, c’est que les Allemands ont érigé la trahison en véritable système. Bien qu’il n’existe aucune statistique officielle du fait de la particularité de leur mission, les historiens estiment aujourd’hui que 20 à 30 000 Français ont aidé les Allemands à infiltrer les organisations de la Résistance. Le bilan de leur trahison se chiffre en dizaines de milliers de résistants arrêtés, morts en déportation ou exécutés. Comment tout cela a-t ’il été possible ? Comment malgré cette lutte inégale et impitoyable, en dépit des nombreuses arrestations qui la touchèrent, la Résistance réussit-elle à continuer de croître pour jouer un rôle fondamental dans la Libération de la France et la victoire sur l’occupant.

17h30 – « Tyrannie et modernité voyage au bout de l’Arabie Saoudite »  de Kristell Bernaud, Ligne de Front pour Enquête exclusive de M6, en exclusivité (52 minutes), 2023

Longtemps considéré comme l’un des pays les plus répressifs et les plus fermés du monde, l’Arabie Saoudite joue aujourd’hui la carte de l’ouverture. Depuis quelques années, ce royaume wahhabite qui compte 35 millions d’habitants, a entrepris de nombreuses réformes, comme la construction de centrales solaires ou faire sortir du désert des projets immobiliers futuristes. Malgré des avancées sociétales, le pays reste ancré dans le conservatisme. Certaines traditions bédouines sont immuables. Si son roi semble être en passe de faire entrer l’Arabie Saoudite de plain-pied dans la modernité, le prince héritier réprime toute forme de contestation. Son régime musèle les opposants politiques et emprisonne les militants des droits de l’homme. Monarchie absolue et islamique, le pays applique la charia de façon radicale.